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Stabat Mater speciosa

Pour accompagner les chœurs d’enfants et d’adultes, j’ai fait appel à un quintet à cordes (2 violons, alto, violoncelle et contrebasse) et à l’orgue.  L’orgue se voit souvent confié le rôle des sections d’instruments à vents que l’on retrouverait dans un plus grand ensemble.

 

Dans les premières mesures du premier mouvement, j’ai cherché à créer l’effet des cloches propre à la musique religieuse du temps des fêtes.  La mélodie initiale utilise les broderies pour mettre en relief le côté festif du texte.  Cette mélodie sera reprise sous la forme d’un dialogue entre le chœur et l’orgue.  Le second thème sera chanté à l’unisson et repris en harmonie par l’ensemble des choristes.

 

L’utilisation des mesures irrégulières dans le deuxième mouvement met en lumière le côté dansant du texte.  Trois mélodies seront utilisées dans ce mouvement (ABC).  L’enchaînement de ces mélodies utilise la forme rondo.

 

Le mouvement 3 regroupe 2 tercets.  Ces 2 strophes sont chantées sur une même mélodie.  La seconde mélodie est confiée au violon solo.  Elle est rapide et pleine de gaieté.  Cette seconde mélodie sera juxtaposée à la mélodie 1 lors de la deuxième strophe.  Elle agira à titre de contrechant.

 

Le texte du 4e mouvement traite du confort de la Mère du Christ.  La thématique simple sert bien cette atmosphère.  Le duo entre les deux violons contribue au climat de sérénité de ce mouvement.

 

Le 5e mouvement est confié au soliste enfant et au chœur d’enfants.  Le texte traitant de la réjouissance de Marie qui joue avec son enfant, j’ai confié aux enfants une joute musicale.  Un peu comme dans une chanson à répondre, le soliste entonne une mélodie qui est reprise par les autres enfants. 

 

Le mouvement suivant est a cappella.  Le fait de ne pas être accompagné donne à ce mouvement un caractère plus religieux.  L’atmosphère nostalgique et sombre du texte est traduite par une tonalité mineure.  Les grands intervalles de la mélodie des altos fait ressortir la douleur des pécheurs de son peuple.

 

Le 7e mouvement faisant référence au chœur des anges, la partie solo est confiée à un soliste enfant.  La mélodie initiale est pleine de joie.  La seconde, dans une rythmique latine, est tout aussi remplie d’allégresse.  Ce mouvement se termine par un solo d’orgue faisant référence aux mélodies jouées à l’orgue de barbarie que l’on entend dans certaines villes européennes durant la saison des fêtes.

 

Le texte du mouvement 8 fait référence à la présence de Joseph.  Il est donc confié au chœur de voix d’hommes.  Ici, malgré son âge, Joseph devient un habile danseur de valse.  Sa partenaire est personnifiée par un élégant solo de violoncelle.

 

L’écriture harmonique et l’utilisation des gammes par tons rendent le 9e mouvement très difficile.  De plus, le fait que ce mouvement soit a cappella ajoute à cette difficulté.  Deux strophes sont utilisées dans ce mouvement.  L’amour d’une mère malgré les souffrances de l’existence est au centre de ces 2 strophes.

 

Guidé par le propos des deux strophes qui sont utilisées dans le mouvement 10, j’ai cherché à traduire la sérénité de l’amour universel d’une mère envers son enfant.  Les deux mélodies et les enchaînements harmoniques utilisés dans ce numéro contribuent à créer un moment de calme et de recueillement.

 

Le 11e mouvement sera sous le signe de dualité.  La forme AB de ce mouvement sert bien cette dualité.  La partie A utilise comme patron rythmique une mesure irrégulière (5/8) et une mélodie joyeuse et dansante.  La partie B, quant à elle, utilise une structure rythmique binaire (2/4 – 3/4) et une écriture mélodique à la fois mineure et modale.   La dualité est aussi présente au niveau de l’orchestration. La partie A est accompagnée, tandis que la partie B est a cappella.

 

Le texte du 12e mouvement suggère que nous soyons entrainés vers l’amour du Seigneur.  L’accompagnement en doubles croches donne à ce mouvement un effet d’entraînement tel que suggéré par le texte.

 

Tout comme le numéro 8, le mouvement 13 utilise la structure rythmique de la valse.  Ce mouvement est confié au chœur de voix de femmes qui demande à la Vierge de pouvoir tenir le nouveau né dans leurs bras.

 

Le mouvement 14 utilise la structure de la passacaille.  Un cantus (chant de support) sera joué au violoncelle et repris tout au long du mouvement.  Un violon et un alto ajouteront une mélodie arpégée pour compléter l’harmonie.  La troisième entrée, en valeur longue, sera jouée au violon.  Tout au long de cette pièce, les trois couches mélodiques serviront de support au chant du chœur.  L’orgue interviendra à deux reprises pour jouer un interlude entre les trois strophes utilisées dans ce mouvement.  Vous remarquerez sûrement une ressemblance avec une œuvre très connue du répertoire classique, laquelle ?

 

Le mouvement 15 est en réalité un collage des mouvements 8 et 13.  La superposition des mélodies de ces deux mouvements constitue un défi contrapunctique.  Pour bien marquer cette superposition, j’ai maintenu la division entre les chœurs de voix de femmes et de voix d’hommes.  La partie animée du violoncelle sert de liant entre les rappels mélodiques de ces deux mouvements.

 

Pour terminer l’œuvre, j’ai réutilisé la thématique et la structure du premier mouvement.  Par contre, j’ai introduit la présence d’un chœur de foule et confié un «descant» (mélodie lente et aigue chantée) aux sopranos 1.  L’ajout de ces deux éléments contribue à donner à ce mouvement un effet rassembleur qui est propre aux fêtes de la nativité.

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